Page 2 sur 7
Jean-Jacques Lefranc de Pompignan (1709-1784)
La Société littéraire de Montauban
(1730 - 1744)
L’initiative de la création de l’Académie de Montauban revient à un jeune magistrat de la Cour des aides, Jean-Jacques Le Franc de Pompignan qui, avec quelques amis crée en 1730 la Société littéraire de Montauban.
Natif de Montauban, il y est nommé avocat général à la Cour des aides en 1730. Brillant orateur, il fonde cette Société littéraire, poétique avant tout, qui suscite quelques jalousies. Les séances s’espacent pour être interrompues, avant de renaître avec éclat en 1740 (entre temps, Le Franc avait quitté Montauban pour Paris et y avait donné sa tragédie de Didon au Théâtre Français en 1734). Dès 1741, il entreprend des démarches auprès du roi qui lui permettent de tenir des assemblées publiques et de célébrer, avec les encouragements de Mgr de Verthamon, la fête de Saint-Louis, choisi comme patron, le 25 août 1742, à l’évêché. Il en résulte un premier recueil imprimé chez Forest, à Toulouse en 1743.
Mgr Michel Verthamon de Chavagnac (1687-1762)
L’Académie des Belles-lettres de Montauban
(1744 - 1793)
Elle est créée par lettres patentes royales signées par Louis XV, le 19 juillet 1744, à Dunkerque. Elle est composée de trente membres titulaires, les vingt-sept membres de la Société littéraire de Montauban préexistante et les trois personnalités les plus éminentes de la ville, l’intendant de la généralité, l’évêque du diocèse et le premier président de la cour des aides (voir la page « les Académiciens depuis les origines). Le premier consul de la ville en était également membre avec le statut «d’académicien-né».
Lettres patentes de l'Académie des Belles-Lettres de Montauban (1745)
Dix membres associés qui ne résidaient pas à Montauban, complétaient l’effectif. Un cérémonial est institué, tout comme un concours littéraire annuel. Le sceau de l’Académie représente le saule des armoiries de la ville, poussant de sa tige une branche de laurier, avec ces mots de Virgile : « Miraturque novas frondes » (Admire les frondaisons nouvelles).
Dès 1790, l’Académie de Montauban cesse ses travaux. Le 8 août 1793, un décret de la Convention Nationale supprime, purement et simplement, les sociétés littéraires et les académies.