L'Institut de France et sa célèbre Coupole
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES
La Conférence Nationale des Académies des Sciences, Lettres et Arts regroupe sous l’égide de l’Institut de France des académies de province présentant des caractéristiques communes : ancienneté, objectifs, règles de fonctionnement, rayonnement local. L'Académie de Montauban en fait partie. Cette Conférence nationale participe à des échanges inter-académiques, les années impaires en province et les années paires à Paris. Son site (cliquer ci-après : Site de la conférence nationale des Académies) contient un lien vers les sites internet de chacune de ces académies.
Elle a été créée à l’initiative conjointe du bâtonnier Albert Brunois, alors président de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, et du médecin-général Edmond Reboul, président de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon. La première réunion des 23 académies qui allaient constituer initialement cette Conférence s’est tenue fin 1989 à Paris, à l’Institut. La Conférence a été officiellement installée et ses statuts adoptés en 1994.
Aujourd’hui, ce sont 32 Académies de province qui composent cette Conférence Nationale des Académies ; elles ont en commun :
- une ancienneté importante, la plupart ayant été créées avant la Révolution ;
- le caractère continu et pluridisciplinaire de leurs activités constituées de réunions régulières, avec des conférences ou des communications de leurs membres ou d’invités, de travaux et de mémoires publiés dans des recueils ou actes ;
- un nombre limité de membres titulaires, tous élus ;
- un rayonnement local et régional par le renom de leurs membres et par la qualité de leurs travaux.
Dans ce cadre, en vue de contribuer à une meilleure mise en valeur en France et à l’étranger du patrimoine culturel et intellectuel que représentent les Académies de province, la Conférence Nationale des Académies s’est donné pour but de coordonner et de développer par une liaison permanente les initiatives et les réalisations des Académies de la Conférence, chacune d’entre elles continuant à agir en pleine autonomie dans le cadre de son statut et de ses spécificités.
Ainsi la Conférence vise :
- à mettre en communication les différentes Académies et à promouvoir les relations interacadémiques ;
- à favoriser les travaux en commun ;
- à contribuer avec l’Institut de France aux réflexions sur le rôle et les évolutions des Académies de province.
Olympe de Gouges
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES
PARIS, FONDATION CINO DEL DUCA - 9/10 OCTOBRE 2009
« Les académies ne cessent de susciter l’intérêt du public. »
"Le progrès social » abordé dans la réunion des Académies de France les 9 et 10 octobre 2009, est au cœur même de la vie académique, a souligné dans son introduction André Laronde, président de la Conférence nationale des inscriptions et Belles Lettres (Institut de France).
L’Académie de Montauban a rejoint les 200 académiciens présents pour l’occasion à Paris. Elle a été représentée par trois de ses membres titulaires : Norbert Sabatié, président, Geneviève André-Acquier, conférencière et Philippe Rollin, déjà présent lors de 12 des précédentes séances.
C’est au cours des échanges entre les représentants des divers lieux de France, qu’ont été évoquées d’utiles et efficaces coordinations, ce qui représente un avantage appréciable.
Pendant le déjeuner très convivial dans les parages de l’Institut ainsi qu’au dîner au Sénat, il fut possible aux participants de lier ou de relier connaissance.*
Nous étions très disposés à écouter et entendre l’élogieuse synthèse des conférences tenues au quai de Conti, sous le titre du « Droit au bonheur », par Michel Woronoff qui fut président de
Toutes ces actions en faveur du progrès social sont sous-tendues par la croyance dans le « temps fléché » vers des temps « éclairés », comme le disait si bien Chantal Delsol de l’Institut. Après la réflexion sur les acteurs du progrès et des Académies, Michel Woronoff conclut ainsi : « Pourtant, dans toutes ces initiatives, il y a comme un grand élan vers plus de justice sociale et de bien-être pour tous. Cela s’appelle "le droit au bonheur". »
Montauban a eu le privilège de présenter une intervention de Geneviève André-Acquier sur Olympe de Gouges dans la période révolutionnaire (Parole de citoyenne) devant une assistance très conquise (voir texte ci-joint : Olympe de Gouges dans la tourmente de la Révolution)
Quant à l’évocation de Duc
La conférence 2010 des académies de France s'est tenue à Metz les 6-7-8 octobre. Pour le colloque de 2011 de
Norbert Sabatié, Geneviève André-Acquier
Le Maréchal de Belle-Isle
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES - 2010
METZ- 6/7/8 OCTOBRE 2010
« L'Utile »
Si jamais l'on avait gardé de la ville de Metz une image ancienne, marquée par son passé de ville de garnison, austère et froide, par le déclin industriel de la Lorraine, plusieurs fois victime de l'occupation étrangère et bouleversée en conséquence dans sa démographie et son urbanisme, cette vision est révolue : la Conférence Nationale des Académies de provinces, réunie cette année dans la cité mosellane, a renversé tous ces clichés. En accueillant les 6, 7 et 8 octobre les représentants de 31 académies, l'Académie nationale de Metz a fait la preuve tout à la fois de l'énergie passionnée et généreuse de ses membres et de la vitalité, de la modernité de leur ville.
L'événement, qui fêtait les 250 ans de la compagnie, a dépassé de beaucoup ce que l'on attend de la célébration d'un anniversaire, qui plus est « académique ». Il a témoigné de la part active que peut prendre une académie non seulement dans la connaissance du passé, mais aussi dans le devenir d'une région.
Très heureusement centré sur le thème « Urbanisme, image du pouvoir », le colloque a marqué la fidélité de l'Académie à son fondateur, le maréchal duc de Belle-Isle qui dota la ville de son premier plan d'urbanisme, mais il a manifesté sa volonté d'aider dans le présent à la réconciliation avec le passé en évoquant le deuxième plan (prussien) d'urbanisme sous Guillaume II, les résistances architecturales à l'occupant, les épreuves surmontées de la pluralité religieuse, toujours visibles dans ses monuments.
Il fut offert aux 257 académiciens des provinces françaises présents, réunis successivement dans les édifices principaux de la cité, magnifiquement réhabilités et réemployés, de vivantes communications prolongées sur le terrain par des commentaires précieux au cours de visites-promenades en ville et dans la région messine. Ainsi présentés l'Arsenal, la Cathédrale aux multiples vitraux, le Temple Neuf, la gare impériale, l'avenue Foch, les places, les voies d'eau. ne sont plus seulement des rendez-vous touristiques, mais autant de traces - émouvantes - de la vie des hommes qui ouvrent à jeter des ponts vers l'avenir. La discrète demeure de Robert Schuman où fut pensée l'Europe et l'étonnant Centre Georges-Pompidou-Metz en sont les derniers signes, profondément réconfortants. L'image de la ville ainsi dressée est belle aux yeux de ses habitants. Elle est riche d'enseignement pour les visiteurs privilégiés qu'étaient les académiciens des provinces françaises.
Dans la composition de ces trois journées où sont intervenus des orateurs aux fonctions diverses, il fallait savoir lire aussi le rôle de l'Académie elle-même au cours de sa longue histoire. Rien de mieux pour la caractériser que de rappeler sa devise : « L'Utile ». Utile en effet, elle le fut autrefois lorsque, dans le souci de participer à l'essor industriel, elle se donna pour mission de développer l'instruction populaire, comme elle l'est aujourd'hui en ouvrant en faveur du dialogue interreligieux. Elle l'est encore par les encouragements qu'elle donne aux travaux historiques et aux projets culturels. Elle l'est de façon générale en misant sur l'ouverture, les multiples liens à tisser avec les sociétés sours et voisines et l'implication de ses membres dans la vie de la cité.
Que Christian Jouffroy, le nouveau président de l'Académie de Metz, Jeanne-Marie Demarolle, actuellement présidente de la Conférence Nationale et tous les académiciens organisateurs de cette fructueuse rencontre soient chaleureusement remerciés pour ces « utiles » perspectives.>
Geneviève André-Acquier
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES - 2011
PARIS - 7/8 OCTOBRE 2011
En l’absence de notre Président, M. de Reyniès, souffrant, deux représentants de l’Académie de Montauban ont été présents à la Conférence Nationale des Académies de France, les 7 et 8 octobre 2011 à Paris : Geneviève André-Acquier et Philippe Bécade, ainsi que Jean-Marie Senocq pour sa contribution écrite sur le Père Evariste Huc.
Le sujet traité cette année était « La découverte de la terre », sujet relevant – une fois n’est pas coutume – de la géographie. Il avait pour avantage de solliciter des disciplines variées, historiques, scientifiques, artistiques…, mais aussi de démontrer l’enrichissement en idées neuves que l’on doit à tous ces découvreurs partis des provinces françaises explorer, sonder la planète.
En perspective, la rencontre de 2012 aura lieu à Bordeaux sur le thème : « Défis du XXIe siècle », sujet qui constitue un autre signe en faveur d’une réflexion académique : bien que souvent tournée vers le passé, elle sait faire la part du local et de l’universel, de la réalité présente et de la prospective.
Geneviève André-Acquier
L'Académie de Bordeaux
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES - 2012
BORDEAUX- 3/4/5 OCTOBRE 2012
L’Académie de Montauban a participé, comme de coutume, à la conférence Nationale des Académies de Sciences, lettres et arts qui s’est réunie cette année à Bordeaux, pour son tricentenaire. Un tel événement organisé en province est toujours une belle occasion pour une académie de valoriser ses travaux au-delà de ses frontières et, ce faisant, de révéler aux académiciens visiteurs les ressources insoupçonnées de la région et de sa ville capitale.
Promesse tenue par l’Académie bordelaise qui a su présenter pendant les trois jours de colloque (3, 4 et 5 octobre) comment l’Aquitaine se prépare aux défis du XXIe siècle.
Le Bordelais, terre d’excellence du vignoble, berceau de Montaigne, de Montesquieu, de Mauriac... nous est ainsi apparu soucieux de faire vivre son riche patrimoine, naturel et culturel, que les voisins que nous sommes connaissons bien et avons aimé retrouver : sa pierre blanche, les bonnes tables, ses paysages si caractéristiques, Malagar ou
Grâce au partenariat étroit et ancien de l’Académie de Bordeaux avec ces entreprises prestigieuses - et interdites aux curieux -, les portes se sont entrouvertes pour nous, assez pour imaginer que Bordeaux, en se vouant de façon résolue à la recherche scientifique, s’est effectivement donné un passeport pour le futur !
Jacques Lordat
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIE - 2013
PARIS, FONDATION DEL DUCA -4/5 OCTOBRE 2013
Après la rencontre à Paris autour de « La découverte de la terre », les trente et une académies de France ont été réunies en cet automne 2013 (4 et 5 octobre) à la Fondation Del Duca sur le thème ambitieux et passionnant « L’esprit en progrès ». Par son ampleur et les possibilités diverses de s’y inscrire, le sujet choisi à nouveau marquait bien la visée intellectuelle et morale qui préside à ce rassemblement des académies : transmettre la mémoire du savoir, assurer le progrès des connaissances, afin, comme disait Mme Demarolle, d’ « ancrer résolument les valeurs humanistes dans le monde d’aujourd’hui ».
Le colloque fut l’occasion de riches communications organisées autour de trois axes principaux : la marche vers le progrès, les outils du progrès, les acteurs du progrès. L’Académie de Montauban, représentée par quatre de ses membres, a pris sa part de cette réflexion grâce à notre confrère Jean-Luc Nespoulous, qui évoqua brillamment la figure et l’aventure scientifique de Jacques Lordat (1773-1870), fondateur de la neuropsychologie cognitive, une discipline à la croisée des savoirs et qui s’interroge sur la source même de toute connaissance, dans la relation que le cerveau/esprit entretient avec le langage.
Que le propos relève du domaine philosophique, scientifique et technologique, au plan social ou économique, de médecine ou d’agriculture…, les travaux académiques présentés, nourris d’expériences et compétences variées, ont fait de cette réunion inter-académique, avec les inquiétudes partagées et les espoirs entrevus, un moment de réflexion et d’échanges fructueux et largement ouvert sur le possible. Aussi n’est-il pas de conclusion à arrêter, si ce n’est par la recommandation à se faire d’entretenir en soi désir de savoir et exigence de lucidité, sachant que « nous sommes encore des enfants trébuchant au seuil de l’avenir ».
Que soient remerciés pour cette belle organisation les membres de l’Institut de France, M. François Braud, président de la C.N.A. et Michel Woronoff sous la direction duquel ont été conçus et édités les Actes du colloque, qui nous restent à méditer…
Geneviève André-Acquier
La cathédrale d'Orléans
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES - 2014
ORLEANS, 8/9 OCTOBRE 2014
A l’occasion de son assemblée générale, la conférence des académies de France s’est réunie cette année les 8 et 9 octobre à Orléans. Riche rencontre, pour les échanges que les trente et une académies de France entretiennent ainsi, mais aussi, au travers des communications et visites proposées en province, pour la connaissance des ressources d’une ville, d’un département et d’une académie. Attachée à la connaissance de son patrimoine historique, mais sensible aux enjeux de la situation présente, l’Académie d’Orléans a pour beaucoup éclairé d’un jour nouveau la cité johannique.
Rien d’étonnant, il est vrai, que cette ville au cœur de l’Histoire de France, ait reçu le label Ville d’Art et d’Histoire (2009). Orléans a été marquée par les invasions, les guerres, toutes les guerres, mais aussi les heures de gloire et de prospérité, qui ont contribué au total sa notoriété. Mais aujourd’hui Orléans pense son avenir.
L’Académie orléanaise, en deux jours, a ainsi brossé le portrait d’une ville qui s’avance résolument vers le futur, sans cesser d’être fidèle à son passé et à elle-même. Elle a fait la preuve, par ses membres aux compétences très diverses, de la part qu’elle a prise et prend dans cette reconversion et cet essor.
Dans cet esprit, l’assistance s’est vu offrir un moment musical hautement représentatif et enthousiasmant : l’Ensemble vocal Variation a interprété des œuvres de René Berthelot et Claude-Henry Joubert, l’un et l’autre successivement directeurs du Conservatoire, mais aussi compositeurs, enseignants… et académiciens. Ce fut un moment de grâce, car se trouvait merveilleusement servies des voix venues du passé, celles de Giono et de Péguy, évoquées sur un mode musical d’une étonnante et belle modernité.
Promesse tenue : Orléans, ville d’histoire… et d’innovation.
La prochaine Conférence des académies se tiendra en octobre 2015 à Paris, sur le thème : Le corps de l’homme.
Geneviève André-Acquier
Gabriel de Broglie
Chancelier de l'Institut de France
LA CONFERENCE NATIONALE DES AC ADEMIES - 2015
PARIS, FONDATION DEL DUCA - 9/10 OCTOBRE 2015
La réunion annuelle s’est tenue les 9 et 10 octobre 2015 sous l’égide de l’Institut de France.
Elle a rassemblé comme en 2013 les trente deux académies de province à la fondation Cino del Duca, magnifique hôtel particulier donnant sur le parc Monceau mais qui n’a hélas pas été conçu pour cela, obligeant les organisateurs à limiter le nombre des participants répartis dans deux salles.
Le bureau national est présidé par madame Françoise L’Homer-Lebleu de l’académie d’Orléans avec comme secrétaire monsieur Christian Frossart également d’Orléans.
Rappelons que
Ce fut un foisonnement de présentations aussi brillantes que variées parmi lesquelles j’extrairai (choix par essence arbitraire) :l’avant propos à connotation philosophique du professeur Bernard Bourgeois membre de l’Institut, « Le corps féminin et la mode » par Michèle Pallier (Nîmes),ainsi que : « Les représentations humaines dans l’art du paléolithique supérieur en Eurasie » par notre consoeur toulousaine Anne-Christine Welté
qui a souligné l’énigme non encore résolue de l’absence de figurations d’enfants ou de scènes maternelles dans les peintures rupestres de cette époque.
Soulignons aussi la communication aussi remarquable qu’empreinte d’humanité du professeur Devauchelle chirurgien au C.H.U. d’Amiens, pionnier des transplantations de visage, qui, après en avoir exposé les difficultés techniques, s’est attardé sur les problèmes psychologiques de ces interventions si particulières.
Auparavant madame la présidente nous avait entraîné dans une promenade sémantique, du « soma» des grecs au « Leib » et au « Körper » des philosophes germaniques du XIXe siècle cherchant dans le corps la personne humaine. A la question d ‘Heinrich Heine : « Dites-moi qu’est ce que l’homme ? » ce grand écrivain romantique répondait lui-même : « Est bien fou qui attend la réponse ». On pourrait toutefois ajouter que Friedrich Hegel en risqua une : « Der mensch ist anerkennung » ( l’homme est désir de reconnaissance).
Il ne restait plus à monsieur Gabriel de Broglie, chancelier de l’Institut de France qu’a conclure avec autant d’humour que d ‘esprit après la synthèse rituelle de Serge Woronoff.
Philippe Bécade
Mme F. L’HOMER-LEBLEU, présidente de la CNA
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES
TOULON - 5/6/7 OCTOBRE 2016
Philippe Bécade, président de l’Académie, accompagné de Jacques Carral, a participé aux travaux de cette conférence qui s’est tenue à Toulon du 5 au 7 octobre.
Après les mots de bienvenue et de présentation de l’histoire mouvementée de l’ACADEMIE DU VAR par B. BRISOU président, une visite de la vieille ville a été proposée aux amateurs de randonnée urbaine . En ouverture des travaux, H. FALCO, maire de Toulon et ancien ministre a souhaite la bienvenue et rappelé quelques faits marquants de sa cité.
La séance inaugurale, présidée par Mme F. L’HOMER-LEBLEU, présidente de la CNA, a été introduite par Mr J-P. MEYRUES, président honoraire de l’Académie du Var sur le thème : UNE BREVE HISTOIRE DE TOULON puis par LE VAR ET LA MEDITERRANEE par G. BUTI.
La conférence inaugurale avait comme thème : LA MARITIMISATION, UN ENJEU ESSENTIEL POUR LE XXIe SIECLE par H. LEGOHEREL, Président de l’académie de la Marine. Après une visite en bateau de la rade de Toulon, le jeudi matin, l’après-midi du 6 octobre a été très studieux. De très nombreuses communications, en rapport étroit avec le thème la mer nous ont été proposées :
- HISTOIRE DE L’ARSENAL par B. CROS
- LA NAVIGATION ANTIQUE par Mme A. SOHIER
- VOILES DE COMBAT par G. GACHOT
- DE LA VAPEUR A LA PROPULSION NUCLEAIRE par P. DEVERRE
- LA PEINTURE DE MARINE DANS LE VAR par J. PERREAU
- LES OFFICIERS DE MARINE ECRIVAINS par R. BILLAULT
- LES SOUS-MARINS, DES NAUTILUS AUX BARRACUDA par C. ARATA
- HISTOIRE DE LA PLONGEE ET DES BATHYSCAPHES par B. BROUSSOLLE
La séance de la dernière journée, le vendredi 7, présidée par D. GRASSET, ancien président de la CNA et de l’Académie de MONTPELLIER, était consacrée aux heures sombres de Toulon : à « TOULON ET LA CORSO PIRATERIE » présentée par G. BUTI, au BAGNE DE TOULON par A. BERUTTI et AU SABORTAGE de la flotte et LES BOMBARDEMENTS de Toulon pendant la Seconde guerre mondiale, par JP. MEYRUEIS.
L’assemblée générale statutaire de
- les archives de
- les relations internationales
- les relations avec l’Institut.
1) Les relations internationales ne se sont pas développées durant ces deux années. Elles restent à réactiver mais pour cela il faut que
2) Les archives de
3) Les relations avec l’Institut : L’Institut est le protecteur des académies de Province. Il a rappelé récemment qu’elle était leur mission : être présent dans la ville et servir.
Le rapport moral est approuvé à l’unanimité.
Le rapport d’activité a été présenté par le secrétaire général, M. Christian Froissard.
Il rappelle le colloque qui s’est tenu à Paris en 2015 sous le patronage de l’Institut. Après avoir rappelé la « mission archive » dont le travail n’est pas achevé, il fait le point sur les outils de communication de
-Akadémos : c’est une sorte de « cabinet de curiosité ». Chacun peut y envoyer des textes pour publication. La liberté d’expression est entière et la porte est largement ouverte à tous les académiciens de province.
-L’annuaire : il a été publié en 2015. Prochaine parution en 2018. Il faudra « normaliser » le format des informations à fournir par chaque académie.
-La lettre des Académies : elle a définitivement cessé de paraître, au profit du site internet
Christiane ROEDERER, présidente de l’académie d’Alsace, en clôture de ces 3 journées de rencontre, a invité les membres des Académies régionales à rejoindre Strasbourg et Colmar en 2018.
Ces quelques jours ont permis de mesurer une fois encore, l’importance et la complexité d’une telle manifestation. L’organisation a été parfaite (hébergements, intervenants, lieux de travail, visites, transports, repas…) et l’accueil très chaleureux.
Jacques Carral
La fondation Cino Del Duca - Paris
CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIE. 2017
PARIS – 6 et 7 octobre 2017
Rappelons l’alternance Paris-Province qui régit le fonctionnement de la C.N.A. et c’est donc pour la troisième fois à la fondation Cino del Duca qui jouxte le parc Monceau que nous nous sommes retrouvés pour disserter sur le thème de « l’Héritage », les travaux de rénovation de la salle qui nous accueille à l’Institut de France n’étant pas terminés.
Le grand ordonnateur fut une fois encore le professeur Michel Woronoff sous la présidence de Jean-Paul Meyrueis de l’académie du Var et de la C.N.A. en présence de Bernard Bourgeois président d’honneur de l’Académie des Sciences morales et politiques qui introduisit le sujet en traitant de « l’héritage en philosophie ».
Les propos introductifs furent complétés par Jean-Paul Meyrueis et par François d’Orcival membre de l’Institut autour de la richesse des héritages.
Il est impossible de détailler la teneur des différentes communications, pour la plupart de très haut niveau, toutes intéressantes et un choix serait par essence tout à fait arbitraire.
On peut toutefois mentionner le travail sur « La part de l’épigénétique » dont on sait aujourd’hui l’importance, présenté par Michel Voisin de l’académie de Montpellier, « Connexion entre l’être et l’avoir » par Marie-Odile Goudet de Mâcon «Héritage, mémoire et transmission » par Jacques-Marie de Latrollière d’Angers ou encore « La grâce des cathédrales » par Bernard Reumaux de l’académie d’Alsace.
A la fin de la première journée les débats s’animèrent à l’occasion de l’assemblée générale qui révéla de réelles divergences de vue au point qu’elle ne put être menée à son terme et qu’elle se conclut par la nécessité de tenir une assemblée générale extraordinaire dans le courant du printemps.
La seconde journée marqua le retour au calme. Bernard Cros (académie du Var) traita du « patrimoine architectural militaire », Véronique Richard-Brunet de « l’héritage des peintres de la modernité » et Philippe Dazet-Brun de l’Académie des Jeux Floraux nous gratifia d’une remarquable réflexion sur : « L’héritage dans le monde mauriacien ».
Qu’en retenir ?
Peut-être que si la culture, son développement, sa conservation passent par la référence à des mythes fondateurs que les académies se doivent de perpétuer, si l’inculture est une grave menace de désagrégation de toute civilisation, si l’œuvre d’art porte un message spirituel du passé, l’héritage culturel ne doit pas méconnaître le caractère évolutif de toute culture. En outre si le patrimoine (littéralement « ce qui vient du père ») culturel est aussi incontournable que sacré, il n’en est pas de même sur le plan individuel : Mauriac, Baudelaire, Camus, Romain Gary, Roland Barthes, Sartre n’ont pas connu leur père et celui de Beethoven était une brute alcoolique.
Il revenait à Michel Woronoff après avoir présenté avec le talent qu’on lui connaît la synthèse de ces deux journées de conclure sous la forme d’une question : « Sommes nous capables d’assumer l’héritage et d’en assurer la pérennité ? »
Philippe Becade
président
Post Scriptum : un ancien président de l’ Académie de Toulouse m’a affirmé que le premier livre de la bibliothèque de cette académie avait été offert par l’Académie de Montauban.
La statue de Kléber à Strasbourg sur la place éponyme
LA CONFERENCE NATIONALE DES ACADEMIES
COLMAR/STRASBOURG - 3/4/5 OCTOBRE 2018
La trentième réunion de la Conférence nationale des académies s’est tenue en Alsace du 3 au 5 octobre 2018. Disons d’emblée que le niveau des conférences et tables rondes n’a eu d’égal que la qualité de l’accueil qui réservé aux deux cents participants
La première journée s’est déroulée à Colmar et a été consacrée à l’histoire de l’Alsace et son kaléïdoscope de spécificités sans oublier la gastronomie et les perspectives parfois effrayantes de la cuisine moléculaire. Ce fut ensuite la visite du musée Unterlinden et la présentation passionnante du somptueux retable d’Issenheim de Grünwald. Enfin c’est avec grand plaisir que les participants ont répondu à l’invitation à dîner de monsieur Gilbert Meyer maire de Colmar.
Le jeudi 4 départ tôt pour Strasbourg où la matinée fut consacrée à la découverte du Conseil de l’Europe fondé sur une proposition de Churchill en 1949 et qui regroupe 47 pays. L’après-midi se déroula au palais universitaire sous la houlette de madame Sophie Béjean rectrice de l’académie de Strasbourg et nous a permis d’entendre deux communications de haute volée de la part de deux prestigieux alsaciens : Jean-Marie Lehn prix Nobel de chimie en 1987 et Jules Hoffmann prix Nobel de physiologie et médecine en 2011 .
On enchaîna sans transition malgré notre début d’épuisement neuronal sur une table ronde autour du thème ô combien sensible de « Religion et société » animée par monseigneur Joseph Doré ancien archevêque de Strasbourg, Marc Lienhard pasteur, ancien président du directoire d’Alsace-Lorraine et René Gutman représentant permanent de la conférence des rabbins européens et grand admirateur de Claude Nougaro comme j’ai pu m’en convaincre lors du dîner en chansons offert et présidé par monsieur Roland Ries maire de la ville après un crochet inévitable par la magnifique cathédrale ouverte aux protestants depuis une vingtaine d’années.
Vendredi 5 octobre : le ton devint plus grave avec la visite du mémorial d’Alsace-Moselle de Schirmeck qui présente l’histoire et la mémoire des conflits franco-allemands de 1870 à nos jours ainsi que de la construction européenne. La table ronde qui s’en est suivie n’a esquivé aucun sujet y compris les plus sensibles comme le rôle des « malgré nous » alsaciens impliqués dans le massacre d’Oradour sur Glane. Mais l’humain reprit rapidement le dessus avec la visite de la bibliothèque humaniste de Sélestat fondée par le chancelier de Prusse Otto von Bismarck en 1889 et qui contient le fond Beatus Rhenanus éditeur et écrivain contemporain de Gutenberg avant que nous nous immergions dans le prosaïsme de l’assemblée générale :
Les trente deux académies « en régions » qui comptent 1300 membres titulaires ont entériné la dématérialisation d’Akadémos, la relance de la « Lettre des académies », la mise en place de la commission de révision des statuts, la refonte de l’annuaire ainsi que le projet d’ouvrages thématiques destinés au grand public. Par ailleurs si le choix du thème des réunions nationales sera toujours fait par le bureau, celui-ci s’exercera à partir de propositions faites par les académies, la prochaine se tenant à Paris sur le thème d’ l’innovation. Enfin Jean-Paul Meyrueis passa le flambeau culturel de la présidence à madame Christiane Roederer présidente de l’Académie d’Alsace.
A retenir : la candidature pour 2024 de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse à l’occasion de son 700e anniversaire .
Le samedi détente culturelle avec la visite du château du Haut Koenigsbourg (restauré sur les deniers personnels de Guillaume II qui voulait un symbole fort de la domination allemande sur la plaine d’Alsace) où fut tourné « La grande illusion » chef-d’œuvre de Jean Renoir qui marque la fin d’un monde disparu suivie de la découverte d’Eguisheim cité du pape Léon IX (11e siècle) dont la visite fut assurée par le maire de la ville aussi
érudit que passionné.
Enfin le coup de gong final de ce remarquable séjour en Lotharingie ne pouvait être frappé sans l’incontournable dégustation des remarquables vins d’Alsace qui n’a fait que renforcer l’envie de revenir dans cette magnifique région appelée à jouer un rôle de premier plan dans l’Europe de demain.
Philippe Bécade