Ensemble des documents en rapport avec la langue et la culture occitane

Illustration -Napoléon à MontaubanLO BICENTENARI ES ACABAT !

Napoleon à Montalban

En l'annada commemorativa del bicentenari de la creacion del Tarn e Garona (2008), l’Académia de Montalban a portat un agach novèl sul poèma "Napoleon a Montalban", que balha totes los detalhs sus la jornada del 29 de julhet de 1808. Edoard Forestièr l’aviá fach pareisser dins lo Butletin de la Societat arqueologica en 1908 : èra una compilacion de las doas còpias conegudas (degun sap ont es passat l’original). Aqueste còp, la grafia n’es estada normalisada per Estève Bordoncle e Norbèrt Sabatièr a balhat una revirada en vèrses, aprèp una pichona presentacion critica.
En mai del poèma occitan de Constans-Manàs, ambe la revirada francesa, d’imatges inedits son publicats dins aqueste libròt de 66 paginas, a començar per las armas de la bona vila de Montalban, de las tres abelhas en plaça de las tres flors de liri. I a tanben una gravadura del fons Forestièr que representa l’emperaire a caval, saludat par un fòc d’artifici*.

*On se pòt crompar lo libròt alprèp de l'associacion Antonin-Perbòsc, rota de Montèg a Montalban, al prètz de 10 euros, o pel biais del siti : academie-montauban.fr ont se pòdon trapar fòrça causas en rapòrt ambe la lenga nòstra.

" Contes populaires " est le titre sous lequel la Société des Etudes locales dans l’Enseignement public, du groupe de Tarn-et-Garonne, a fait paraître deux séries de contes, à l’initiative d’Antonin Perbosc.

Il faut préciser que le « Père de l’Occitan », ainsi qu’il a été surnommé, a fait plus que s’intéresser à l’idiome local. Il a été au départ d’un travail de collectage à Comberouger d’autant plus important que ses associés étaient ses élèves qu’il avait constitués en Société traditionniste, la première du genre et qui « fut accueillie avec une vive curiosité et sans doute un certain étonnement par le Congrès des traditions populaires tenu à Paris en 1900 », nous dit-il.

Cette œuvre « purement folklorique » a le mérite d’avoir « noté avec une égale fidélité » le « langage ancestral ».

On leur doit par conséquent la première série des Contes de la vallée du Lambon (1914), traduits par Perbosc. La deuxième série s’intitule Contes de la vallée de la Bonnette (1924), recueillis par les élèves des écoles de Loze sous la direction de Jean Hinard et traduits également par Antonin Perbosc.

Mimologismes populaires

Mimologisme

Mimologisme

Règles de lecture : pour prononcer [ o ] on écrit « ò » ;
le « o » se prononce comme [ ou ] en français ;
le « e » comme un [ é ] et le « v » comme un [ b ] ;
le « nh » comme [ gn ] et le « lh »  comme « lieu » ;
le « u » reste comme [ u ] et le « a » en finale devient [ o ] faible ; 
les « n » et « r »en finale sont quasi-muets.


 

Lo DracLo Drac

Autres  còps, -dabans que se sounèsse l’angèlus,- lo Drac se metiá en fòrma de bèstia, quora un cat, quora una cavala, quora un moton, que l’òm trobava pels caminses.
Un jorn, i aviá vint e dos dròlles qu’anavon al cataquirme. Aquí qu’al cap d’un prat trobèron una polida cavaleta aimabla e domèja que qual sap, talament qu’un diguèt :
- I cal montar sus l’esquina.
E i montèt. Aprèp aquel un autre, apuèi un autre…
L’esquina de la cavala s’estirèt tant e tant que vint e un i montèron.
Lo darrièr diguèt, en levant la camba :
- Quand mon paire monta a chaval, se senha.
E en diguent aquò, se senhèt.
La cavalassa anava cap al riu, per i negar totes aquelses paures mainatges ;
mès al signe de la crotz s’avaliguèt, en diguent :
Se nomine patris non fos, Ne negavi vint e dos.

Le Drac

Autrefois, -au temps où l’on ne sonnait pas encore l’angélus,- le Drac prenait la forme de diverses bêtes, tantôt un chat, tantôt une jument, tantôt un mouton, que l’on rencontrait sur les chemins.
Un jour, il y avait vingt-deux enfants qui allaient au catéchisme. Voilà qu’au bout d’un pré ils trouvèrent une jolie petite jument d’une amabilité et d’une douceur étonnantes, si bien que l’un des enfants dit :
- Il faut lui monter sur l’échine.
Et il y monta. Après celui-là un autre, puis un autre…
L’échine de la jument s’étira tant et tant que vingt et un y montèrent.
Le dernier dit, en levant la jambe :
- Quand mon père monte à cheval, il fait le signe de la croix.
Et, en disant cela, il se signa.
La grande jument allait vers le ruisseau, pour y noyer tous ces pauvres enfants ;
mais au signe de la croix elle disparut, en disant :
Si nomine patris ne fût, J’en noyais vingt-deux.

(Recueilli à Loze, vers 1900, par Jean-Léon Pouxviel, né en 1889)


Monhet

Atchí que le mèste vic Monhet que li panaua de hauas.
Anguèc au hauar en de le ne tirar : Monhet se’n volèc pas anar.
« A ! Monhet, te’n vòs pas anar ! vau quèrre le can, que te morderà. »
Atchí que le can volèc pas mòrdre Monhet.
« A ! can,  vòs pas mòrdre Monhet ! vau quèrre le lop, que t’escanarà. »
Atchí que le lop volèc pas escanar le can.
« A ! lop,  vòs pas escanar le can ! vau quèrre la barra, que t’atucarà. »
Atchí que la barra volèc pas atucar le lop.
« A ! barra,  vòs pas atucar le lop ! vau quèrre le hòc, que te flambarà. »
Atchí que le hòc volèc pas flambar la barra.
« A ! hòc,  vòs pas flambar la barra ! vau quèrre l’aiga, que t’escantirà. »
Atchí que l’aiga volèc pas escantir le hòc.
« A ! aïga,  vòs pas escantir le hòc ! vau quèrre les buòus, que te beuràn. »
Atchí que les buòus volègan pas beue l’aiga.
« A ! buòus,  volètz pas beue l’aiga ! vau quèrre las julhas, que vos julharàn. »
Atchí que las julhas volègan pas julhar les buòus.
« A ! julhas, volètz pas julhar les buòus ! vau quèrre les rats, que vos rosigaràn. »
Atchí que les rats volègan pas rosigar las julhas.
« A ! rats, volètz pas rosigar las julhas ! vau quèrre les gats, que vos minjaràn. »
Atchí que les gats volègan minjar les rats. Alavetz, les rats volègan rosigar las julhas ; las julhas volègan julhar les buòus ; les buòus volègan beue l’aiga ; l’aiga volèc escantir le hòc ; le hòc volèc flambar la barra ; la barra volèc atucar le lop ; le lop volèc escanar le can ; le can volèc mòrdre Monhet, e Monhet volèc se n’anar dòu hauar.
Mès, a la fin de tot aqueth rambalh, Monhet auèc le sac plen.

Mougnet

Voilà que le maître vit Mougnet qui lui volait des fèves.
Il alla au champ de fèves pour l’en chasser : Mougnet ne voulut pas s’en aller.
« Ah ! Mougnet, tu ne veux pas t’en aller ! je vais aller chercher le chien, qui te mordra. »
Voilà que le chien ne voulut pas mordre Mougnet.
« Ah ! chien, tu ne veux pas mordre Mougnet ! je vais aller chercher le loup, qui t’étranglera. »
Voilà que le loup ne voulut pas étrangler le chien.
« Ah ! loup, tu ne veux pas étrangler le chien ! je vais aller chercher le bâton, qui t’assommera. »
Voilà que le bâton ne voulut pas assommer le loup.
« Ah ! bâton, tu ne veux pas assommer le loup ! je vais chercher le feu, qui te brûlera. »
Voilà que le feu ne voulut pas brûler le bâton.
« Ah ! feu, tu ne veux pas brûler le bâton ! je vais chercher l’eau, qui t’éteindra. »
Voilà que l’eau ne voulut pas éteindre le feu.
« Ah ! eau, tu ne veux pas éteindre le feu ! je vais chercher les bœufs, qui boiront. »
Voilà que les bœufs ne voulurent pas boire l’eau.
« Ah ! bœufs, vous ne voulez pas boire l’eau ! je vais chercher les liens, qui vous lieront. »
Voilà que les liens ne voulurent pas lier les bœufs.
« Ah ! liens, vous ne voulez pas lier les bœufs ! je vais chercher les rats qui vous rongeront. »
Voilà que les rats ne voulurent pas ronger les liens.
« Ah ! rats, vous ne voulez pas ronger les liens ! je vais chercher les chats qui vous mangeront. »
Voilà que les chats voulurent manger les rats.
Alors, les rats voulurent ronger les liens ; les liens voulurent lier les bœufs ; les bœufs voulurent boire l’eau ; l’eau voulut éteindre le feu ; le feu voulut brûler le bâton ; le bâton voulut assommer le loup ; le loup voulut étrangler le chien ; le chien voulut mordre Mougnet, et Mougnet voulut s’en aller du champ de fèves.
Mais, à la fin de tous ces débats, Mougnet eut le sac plein.

(Recueilli par Laure Artigaud, écolière de Comberouger, née en 1889)

Note : ce conte est une randonnée, définie ainsi par Perbosc :
« Appelées par les enfants contes en escaleta (contes en petite échelle), elles se composent d’une montada et d’une davalada… La montada est un récit énumératif exposant des faits graves, surprenants, dont chaque phrase, dite sur le même ton, le tient sous son charme tant que dure la montée ; après un temps d’arrêt, c’est la davalada qui se dit très vite, où chaque phrase est une réplique à l’une des phrases de la montée et qui se termine par une conclusion le plus souvent comique. »

 


 

Le tambourineur et les loups

Il y avait, une fois, un tambourineur de Larrazet qui s’en allait battre du tambour à la fête votive de Beaupuy.
Un soir, en s’en revenant par un sentier, quand il fut au milieu du bois de Grandselve, il vit deux loups qui le suivaient. Il avait tellement peur qu’il tremblait comme un jonc, et il prenait bien garde de tomber, car il savait que les loups l’auraient dévoré.
Une branche qui traversait le sentier vint à toucher le tambour. Les loups s’arrêtèrent sur-le-champ.
« Qu’est-ce que c’est ? dit le tambourineur, vous avez peur, peut-être ? »
Il prit les baguettes du tambour et se mit à jouer la « courante ».
Les loups se lancèrent de toute leur vitesse à travers le bois.
« Ah ! ce n’est que cela qu’il vous fallait ! dit l’homme. Attendez, vous allez entendre une sérénade qui se portera bien ! J’ai trouvé un bon remède : maintenant, je ne crains plus la fascination du loup. »
Et, à partir de ce jour, chaque fois que le tambourineur passait par le bois de Grandselve,
il jouait régulièrement la « courante ».
Plus jamais, il ne vit aucun loup.

(Recueilli à Comberouger, en 1902, par Gaston Labernade, Jean-Marie Soulié et Antonin Laborderie, nés respectivement en 1887, 1888 et 1895)

Occitan language & culture

When William the Conqueror took possession of England, after the Battle of Hastings in 1066, the Counts of Toulouse governed a large area situated between the River Garonne and the Rhône. Then in 1209 there began the tragedy of the so-called Albigensian Crusade against the Cathars whom the Catholic church considered as heretics, a view naturally shared by the French clergy and the King of France, who succeeded finally in incorporating the County of Toulouse into his kingdom.

The Good Ol’ Days …

Nevertheless, a culture was born under the name of “trobar” (from the Latin TRÖPVS, “tropare” meaning “to compose texts to be sung”), and between the 11th and 14th centuries troubadour poets travelled over the whole of Europe. They originated from south of the River Loire, Guilhem de Peitius (William IX Count of Poitiers) being considered as the first of them (1071 – 1126). They invented “fin’amor”, a code of courtesy to honour the ladies to whom they dedicated their songs. They had family connections with all the major European countries, especially England, thanks to Eleanor of Aquitaine and Richard The Lion-Heart (he composed poems in Occitan himself), both of whom, at various times, ruled over the South-West of France. This is the area that came to be known as Languedoc : “OC country”, as Dante Aligheri named it when he came to visit it around 1300. The difference he established was between two ways of saying “yes” , that is “òc ” in the South as opposed to the North where they said “oïl ” (modern oui). In Toulouse, in 1323, there sprang up an important literary movement referred to as the “Consistoire du Gay Savoir”, the oldest such organisation in Europe. In 1694 it became known as the “Académie des Jeux-Floraux” because the poets associated with it were awarded prizes of flowers.

Modern times ...

In 1539, a royal edict was signed in Villers-Cotterêts by the King of France, François I, which stipulated that henceforth French would replace Latin as the official language of France, and as a result Occitan literature lost status while its language survived only as a series of spoken dialects. After the 1789 French Revolution, things did not improve : it was even forbidden to speak Occitan at school ! But in the middle of the 19th century, a rebirth took place, with poets like Jasmin, from Agen, whose songs enjoyed a very wide popularity, and also Frédéric Mistral in Provence who created the Felibrige. This organization, which covered the whole of the South of France, gave new impetus to local felibres (poets), but there was, as yet, no unity and everyone continued working in their own specific area. At the end of the century, a new movement came into being, with Antonin Perbosc at its head. He it was who coined the term Occitania after studying the works of the troubadours as well as other Occitan texts, administrative and commercial, dating back to the Middle Ages. New “schools” were founded, for example L’Escolo Carsinolo (the Quercy School) in Montauban, in 1895, or La Cloucado dels Clastres (The Cloisters’ School) at Moissac, where poets from different social origins could meet altogether.

What about now ?

It was not, however, until the end of World War II that any real unity came to exist, and this came about with the creation, in 1944, of the Institut d’Estudis Occitans (Occitan Studies Institute), which developed a unified, single spelling system for Occitan, but one adaptable to regional variations, and promoted the publication of magazines and books in Occitan. It was an effective way of proving that a real Occitan culture existed, a civilization that had to be taken account of, a powerful movement from the “deep South” demanding the right “to live in its own area” (the 1970s’ Viure al Païs movement). Today, Occitan is going from strength to strength, thanks to its language and culture being taught in nursery schools (calandretas), in specialized Occitan-French sections, in high-schools and at universities. The Occitan heritage is one which is proud to assert and promote itself.

How to pronounce modern Occitan :

pronounce [o] like in “top” when you read « ò » ;
pronounce [u] like in “blue” when you read « o » ;
pronounce [e] like in “red” when you read « è » ;
pronounce [b] like in “bob” when you read « v » ;
pronounce [nye] like in “new” when you read « nh » ;
pronounce [lye] like in “lieu” when you read « lh » ;
pronounce [] approximately like the last syllable of “poplar” when « a » is at the end of a word
try rolling your “r”s like a Scot, but never pronounce « n » or « r » at the end of a word.

La Sent Antoninesa

(paroles de P. Bayrou & musique de R. Marmèche)

Refrain

Cantam Sent Antonin, vesiada e nòbla vila
Dont l’antique renom res pertot espandit !
Païs als ròcs ardits, a la tèrra fertila,
Al valon tant famús ont pas res espelit.
Se ponchats pel besonh, nos escartam, ò maire,
Jamai de nòstre còr non part ton sovenir,
E quand avèm leser, tornam sans tardar gaire,
Reveire, enfants fidèls, nòstre Sent Antonin.

Chantons Saint-Antonin, ville noble et enviée
Dont l’antique renom est répandu partout !
Pays aux rochers hardis,à la terre fertile,
Au vallon tellement fameux où tout resplendit.
Si poussés par le besoin, nous nous écartons, ô mère,
Jamais de notre cœur ne part ton souvenir,
Et quand nous avons le loisir, nous revenons sans retard,
Revoir, enfants fidèles, Saint-Antonin.

1

Al pè del ròc d’Anglars, drecha e fièra muralha,
L’Avairon blu, del cèl davala suadament
E la vila a sos flòts, polida, se miralha,
Coma una joventa dins l’uèlh de son jovent.
Boneta, menut riu, als bòrds plens de verdura,
I ven mesclar son aiga, als peisses tan cercats ;
Lo ròc Demié s’i mata e fa bona figura,
En faça del grand Causse e del ròc de Petats.

Au pied du roc d’Anglars, muraille droite et fière,
L’Aveyron bleu, du ciel descend calmement       
Et la ville à ses flots, jolie, se reflète,
Comme une jeune fille dans l’œil de son garçon.
LaBonnette, petit ruisseau, aux bords pleins de verdure,
Vient y mélanger son eau, aux poissons tant recherchés ;
Le roc Demié s’y impose et fait bonne figure,
En face du grand Causse et du roc de Petats.

2

Nòstres puèges son nauts mès an de bona tèrra
Ont creissan blat e milh, e la vinha pertot.
Los bòsques e los fraus fan que ’l tropèl prospèra,
Nòstre Sent Antonin nos dòna un pauc de tot..
Mès i a quicòm  que fa de la tèrra mairala
Un terraire famús, un löc tan recercat :
Nòstras filhas ! ramèl de la ciutat natala
E gauch de nòstre uèlhs per lor polidetat.

Nos coteaux sont élevés mais ont de la bonne terre
Où poussent le blé et le maïs, et la vigne partout.
Les bois et les landes font que le troupeau y prospère,
Notre Saint-Antonin nous donne un peu de tout...
Mais il y a quelque chose qui fait de la terre maternelle
Un terroir fameux, un lieu tellement recherché :
Nos filles ! rameau de la cité natale
Et joie de nos yeux pour leur beauté.

3

Los ancians an rendut nòstra vila gloriosa.
Nòstre vièlh Monument  ba mòstra cada jorn.
Teisseires e mercands menavan vida urosa,
Dins lors bèles ostals que son dreches totjorn.
Monfòrt, apuèi Loís tretze e tota lor armada
Los trobèron sans paur dins los sègles passats ;
E s’encara la França èra un jorn atacada,
Per la defendre aicí seriam totes quilhats !

Les anciens ont rendu notre ville glorieuse.
Notre vieux Monument le montre chaque jour.
Tisserands et marchands menaient vie heureuse,
Dans leurs belles maisons qui sont toujours debout.
Montfort, après Louis treize et toute leur armée
Les trouvèrent sans peur dans les siècles passés ;
Et si encore la France était un jour attaquée,
Pour la défendre ici nous serions tous dressés !


N.B. : texte écrit selon la graphie classique des Troubadours, dite aussi normalisée, mise en place à partir du système Perbosc-Estieu, perfectionnée par Louis Alibert et répandue par l’Institut d’Estudis Occitans.
           

Règles de lecture :
pour prononcer [ o ] on écrit « ò » ;
le « o » se prononce comme [ ou ] en français ;
le « e » comme un [ é ] et le « v » comme un [ b ] ;
le « nh » comme [ gn ] et le « lh » comme « lieu » ;
le « u » reste comme [ u ] et le « a » en finale devient [ o ] faible ;
les « n » et « r » en finale sont quasi-muets.
les accents aigus marquent l’intonation ;
ne pas oublier de diphtonguer les au, òu, eu, ai...

Refrain

Vila d’amor e de rejoïssença,
A ton aunor volèm cantar quicòm ;
Inspira-nos que la reconeissença
Siágue totjorn l’arma de l’orfeon ;
Te saludam O Monricós !

Ville d’amour et de réjouissance,
En ton honneur, nous voulons chanter quelque chose ;
Inspire-nous seulement la reconnaissance
Sois toujours l’âme de l’orphéon ;
Nous te saluons, ô Montricoux !

1

Te saludam Jerusalem novèla,
Vila de patz ont regna lo bonúr ;
O Monricós, que ta contrada es bèla,
Ton cèl risent, ton aire fresc e pur !
Al prèp de tu lo còr se reviscòla,
Tot nos sorís, tot nos ditz de cantar
E quand sèm lènc coma l’ausèl que vòla,
A ton entorn, nos triga de tornar.

Nous te saluons, Jérusalem nouvelle,
Ville de paix où règne le bonheur,
O Montricoux, que ta contrée est belle,
Ton ciel rieur, ton air frais et pur !
Auprès de toi le cœur se ranime,
Tout nous sourit, tout nous dit de chanter
Et quand nous sommes loin comme l’oiseau qui vole
Dans ton entourage, il nous tarde de revenir.

2

De ton castèl que la lèdra corona,
Aimam las torr’s que lo temps demolís,
E ton cloquièr quand la campana sona,
Ta glèisa d’òr ont Dius nos benesís.
Que nos plasèm al mièg de tas carrièras
Jos tos ostals a l’anciana bastits
Ara sustot que l’aiga de Sesquièras
Ven arrosar tos calhaus plan polits.

De ton château que le lierre couronne,   
Nous aimons les tours que le temps démolit,
Et ton clocher quand la cloche sonne,
Ton église d’or où Dieu nous bénit.
Comme nous nous plaisons au milieu de tes rues
Sous tes maisons bâties à l’ancienne
Maintenant surtout que l’eau de Sesquières
Vient arroser tes cailloux si jolis.

3

Sèm fièrs tanben d’aquelas promenadas
Ont va e ven, se crosent als galans,
La fina flor de tas filhas vesiadas
Mesas auèi coma un flòc de rampalms.
Qu’avèm plasér de veire ta ribièra
Far de potets a tos pès en passent
E miralhar ta prestença guerrièra
Coma un tablèu dins sas aigas d’argent.

Nous sommes fiers aussi de tes promenades
Où va et vient, se croisant avec les galants,
La fine fleur de tes filles charmantes,
Mises en ce jour comme un bouquet de rameaux.
Comme nous avons plaisir à voir ta rivière
Faire en passant des baisers à tes pieds
Et refléter ta prestance guerrière
Comme un  tableau dans ses eaux d’argent.

4

Als environs, tos sites agreables
An de pertot lo pus polit còp d’uèlh.
Plana, cotèus, combas, jardins aimables
Semblan causits, i a res de pus bèl.
E ton blason en signe d’abondença 
Pòrta la crotz, lo rasim e lo blat,
Coma tanben pròba nòstra cresença
Al Redemptor per nos-aus encarnat.

Aux alentours, tes sites agréables
Offrent de partout le plus joli coup d’œil.
Plaine, coteaux, vallons, jardins aimables
Semblent choisis : il n’y a rien de plus beau.
Et ton blason en signe d’abondance,
Porte la croix, le raisin et le blé,
Comme aussi il prouve notre croyance
Dans le Rédempteur incarné pour nous.

5

Finiriam pas de parlar de ta glòria
Polit Tobòr, Monricós adorat,
Se disiam tot çò que nòstra memòria
Per te flatar, dins lo còr a gravat,
Mès per doblar dins tota la contrada
Aquel renom, que clama nòstre voès,
Repetarem la cançon preferada,
L’imne d’amor que cantam en patoès.

Nous ne finirions pas de parler de ta gloire
Joli Thobor, Montricoux adoré,
Si nous disions tout ce que notre mémoire
Pour te flatter, dans le cœur a gravé,
Mais pour redoubler dans toute la contrée
Ce renom, que clame notre voix,
Nous répéterons la chanson préférée,
L’hymne d’amour que nous chantons en patois.


N.B. : texte écrit selon la graphie classique des Troubadours, dite aussi normalisée, mise en place à partir du système Perbosc-Estieu, perfectionnée par Louis Alibert et répandue par l’Institut d’Estudis Occitans.
           
Règles : le « o » se prononce « ou » ; pour prononcer « o » on écrit « ò » ; le « u » reste « u » ;
le « e » se prononce « é » ; « v » comme « b » ; « nh » et « lh » comme « gn » et « lieu » ;
le « a » en finale se prononce « o » faible ; les « n » et « r » en finale sont quasi-muets.

La Puèglarocata

(musique de M. Joseph Batut)

Refrain

Puèglaròca, mon vilatge,
Ne semblas pas cap, ès lo brèç,
Es lo brèç, sèm tos mainatges,
E demoram sens partatge de Puèglarocats,
E demoram sens partatge de Puèglarocats,
De Puèglarocats.

Puylaroque, mon village,
Tu n’en ressembles aucun, tu es le berceau,
Tu es le berceau, nous sommes tes enfants,
Et nous demeurons sans partage des Puylaroquains
Et nous demeurons sans partage des Puylaroquains
Des Puylaroquains.

1

D’aquí, cap a las Pirenèus,
L’uèlh, emblausit, vei lo païs...
Puèges, comba, vilas e lèu,
Vei tot l’espandi, espandit...

D’ici, vers les Pyrénées,
L’oeil, ébloui, voit le pays...       
Coteaux, vallons, villes et bientôt,
Il voit toute l’étendue, épanoui.

2

Lo vin dels penjals, dins las cavas,
Met en botelhas lo solelh !
E las lèbres, e las becadas,
Dins las trufièras, lèvon ‘s grelhs.

Le vin des versants, dans les caves,
Met en bouteilles le soleil !
Et les lièvres, et les bécasses,
Dans les truffières, se reproduisent.

3

Puèglaròca aviá, dins l’istòria,
Mai d’espandi, d’ancianetat.
Mas fasquèt la guèrra ambe glòria,
E ne demorèt estropiat.

Puylaroque avait, dans l’histoire,
Davantage d’étendue, d’ancienneté.
Mais elle a fait la guerre avec gloire,
Et en est retée estropiée.

4

Los Puèglarocats se cap-tenon.
Las drolletas an l’uèlh risent,
E los que passon, se sovenon
Del Castèl, e de Pecolen.

Les Puylaroquains se tiennent fiers.
Les fillettes ont l’oeil riant,
Et ceux qui passent, se souviennent
Du Château, de Pécoulen.


N.B. : texte écrit selon la graphie classique des Troubadours, dite aussi normalisée, mise en place à partir du système Perbosc-Estieu, perfectionnée par Louis Alibert et répandue par l’Institut d’Estudis Occitans.
           

Règles de lecture :
pour prononcer [ o ] on écrit « ò » ;
le « o » se prononce comme [ ou ] en français ;
le « e » comme un [ é ] et le « v » comme un [ b ] ;
le « nh » comme [ gn ] et le « lh » comme « lieu » ;
le « u » reste comme [ u ] et le « a » en finale devient [ o ] faible ;
les « n » et « r » en finale sont quasi-muets.
les accents aigus marquent l’intonation ;
ne pas oublier de diphtonguer les au, òu, eu, ai...

La Sent Nicolauenca

Choeur à 4 voix (juillet 1902)
(paroles de M. Désiré Rouziès, pharmacien
musique de M. Magot, contributions indirectes)

Refrain

Sent Nicolau ò ciutat tant aimada,
De tot mon còr ieu te vòli cantar.
A ! daissa-me te fa donc una aubada
E te dire coma aicí ieu son plan.
Sent Nicolau ò ciutat tant aimada,
De tot mon còr ieu te vòli cantar.

Saint-Nicolas ô cité tant aimée,
De tout mon coeur je veux te chanter.
Ah ! laisse-moi te faire donc une aubade
Et te dire comme ici je suis bien.
Saint-Nicolas ô cité tant aimée,
De tout mon coeur je veux te chanter.


N.B. : texte écrit selon la graphie classique des Troubadours, dite aussi normalisée, mise en place à partir du système Perbosc-Estieu, perfectionnée par Louis Alibert et répandue par l’Institut d’Estudis Occitans.
           

Règles de lecture :
pour prononcer [ o ] on écrit « ò » ;
le « o » se prononce comme [ ou ] en français ;
le « e » comme un [ é ] et le « v » comme un [ b ] ;
le « nh » comme [ gn ] et le « lh » comme « lieu » ;
le « u » reste comme [ u ] et le « a » en finale devient [ o ] faible ;
les « n » et « r » en finale sont quasi-muets.
les accents aigus marquent l’intonation ;
ne pas oublier de diphtonguer les au, òu, eu, ai...

Refrain

Cantem Monclar, la fièra vila,
Dont lo renom al lenc s’esten.
Ciutat activa, mès tranquilla,
Brilha totjorn al prumièr reng.

Chantons Monclar, la fière ville,
Dont le renom au loin s’étend.
Cité active, mais tranquille,
Elle brille toujours au premier rang.

1

Aici sembla que la natura
A profusion nos a donat
L’aire pus viu, l’aiga pus pura,
Lo cèl d’un blu mai azurat.

Il semble ici que la nature
A profusion nous a donné
L’air plus vif, l’eau plus pure,
Le ciel d’un bleu plus azuré.

2

Avem tanben nòstras filhetas
Frescas e ròsas, als uèlhs vius.
Son l’agrement de nòstras vòtas,
Las flors de nòstras reunions.

Nous avons aussi nos fillettes
Fraîches et roses, aux yeux vifs.
Elles sont l’agrément de nos fêtes,
Les fleurs de nos réunions.

3

Se l’estrangièr nos ren visita,
L’aculh que receu d’un cadun
Lo met a son aise de suita,
Ambe nos-aus lèu, fa pas qu’un.

Si l’étranger nous rend visite,
L’accueil qu’il reçoit de chacun
Le met à son aise tout de suite,
Avec nous bientôt, il ne fait qu’un.

4

Quand retornam d’un long voiatge,
Et que de lenc vesèm l’ostal,
Emocionats, sèm sens lengatge
En visquent lo país natal.

Quand nous revenons d’un long voyage,
Et que de loin nous voyons la maison,
Emus, nous restons sans langage
En voyant le pays natal.

5

Los autres còps del temps de guèrra,
Monclar s’illustrava sovent,
Mès ara, dins la patz, es fièra
D’anar totjorn en progressent.

Les autres fois en période de guerre,
Monclar s’illustrait souvent,
Mais maintenant, dans la paix, elle est fière
D’aller toujours en progressant.

Per finir :

Quand finissem nòstras seradas 
E que’l public pareis content,
Totes avèm mèsmas pensadas : 
Festar Monclar, tot en cantent.

Quand nous finissons nos soirées
Et que le public paraît content,
Nous avons tous les mêmes pensées :
Fêter Monclar, tout en chantant.


N.B. : texte écrit selon la graphie classique des Troubadours, dite aussi normalisée, mise en place à partir du système Perbosc-Estieu, perfectionnée par Louis Alibert et répandue par l’Institut d’Estudis Occitans.
           

Règles de lecture :
pour prononcer [ o ] on écrit « ò » ;
le « o » se prononce comme [ ou ] en français ;
le « e » comme un [ é ] et le « v » comme un [ b ] ;
le « nh » comme [ gn ] et le « lh » comme « lieu » ;
le « u » reste comme [ u ] et le « a » en finale devient [ o ] faible ;
les « n » et « r » en finale sont quasi-muets.
les accents aigus marquent l’intonation ;
ne pas oublier de diphtonguer les au, òu, eu, ai...

Refrain

O bèl païs, ò Malausa, Malausa,
Aimam ton cèl ont tot canta e florís,
Jos ton solelh, fasèm plan doça pausa,
Per que chiès tu, sèm dins un paradís.

O beau pays, ô Malause, Malause,
Nous aimons ton ciel où tout chante et fleurit,
Sous ton soleil, nous faisons bien douce pause,
Parce que chez toi, nous sommes dans un paradis.

1

Nos-aus avèm, cada jorn de setmana,
Lo polit bruch de la Garòna, als pès,
Quand s’espandís en cantent dins la plana :
Tantòt sa votz sembla lo cant del brèç,
Tantòt brusís, coma un canon dins l’aire,
            E per nos plaire (bis)
            Cançona ‘sprès.

           

Nous, nous avons, chaque jour de semaine,
Le joli bruit de la Garonne, aux pieds,    
Quand elle se répand en chantant dans la plaine :
Tantôt sa voix semble le chant du berceau,
Tantôt elle tonne, comme un canon dans l’air,
            Et pour nous plaire (bis)
            Elle chantonne exprès.

2

Nos-aus avèm, ont canta la ribièra,
D’arbres tan bèls dins la plana, amont, lènc,
Qu’a lor cabèlh, l’ausèl fa sa prièra ;
Al mes de mai, lo ser, quand l’entendèm,
Pensam a Diu qu’aquel joiós cantaire
            N’oblida gaire (bis)
            Dins son refrèn.

Nous, nous avons, là où chante la rivière,
Des arbres si grands dans la plaine, là-bas, loin,
Qu’à leur cime, l’oiseau fait sa prière ;
Au mois de mai, le soir, quand nous l’entendons,
Nous pensons à Dieu que ce joyeux chanteur
            N’oublie guère (bis)
            Dans son refrain.

3

Nos-aus avèm, dins nòstra brava tèrra,
Rasims plasents tant a l’uèlh coma al còr,
Om los creiriá venguts dins una sèrra :
Quina frescor, quand, sul chasselas d’òr,
Ven se pausar lo fin poton de l’alba 
            Que lo nos i salva (bis)
            Com’un tresaur.

Nous, nous avons, dans notre brave terre,
Des raisins agréables autant à l’œil qu’au cœur,
On croirait qu’ils ont poussé dans une serre :
Quelle fraîcheur, quand, sur le chasselas d’or,
Vient se poser le fin baiser de l’aube
            Qui nous le préserve (bis)
            Comme un trésor.

4

Nos-aus avèm una glèisa polida
Dont lo clochèr s’enfila drech al cèl,
E tot al mièg del vilatge bastida
Pòrta bonur al joine coma al vièlh :
Nòstres anciens dòrmon a Senta-Ròsa
            Jos la capròsa  (bis)
            E jol ramèl.

Nous, nous avons une jolie église
Dont le clocher file droit au ciel,
Et au beau milieu du village bâtie,
Elle porte bonheur au jeune comme au vieux :
Nos anciens dorment à Sainte-Rose
            Sous le coquelicot (bis)
            Et sous la ramée.

5

Nos-aus avèm lo Canal, son aigueta,
Ont de vaissèls glisson dusc’ a la mèr,
A quauque pas, per la vapor foleta, 
Coma lo liuç, passa l’ camin de fèr,
E de Moissac la rota sur Valença
Mès çò que mai i gratilha lo còr,
            N’es que plasença (bis)
            E que concèrt.

Nous, nous avons le Canal, son eau gentille,
Où des vaisseaux glissent jusqu’à la mer,
A quelque pas, par la vapeur un peu folle,
Comme l’éclair, passe le chemin de fer,
Et de Moissac la route vers Valence
Mais ce qui chatouille le plus au cœur,
            N’est que plaisir (bis)
            Et que concert.

6

Nos-aus avèm dels camps l’amor que dura,
Per trabalhar de matin sèm randuts,
Aimam belcòp nòstre niuc de verdura
Qu’ambe de flors nos pòrta plan d’escuts,
E doçament dins la plana florida
            Passam la vida (bis)
            Ont sèm nascuts.

Nous, nous avons des champs l’amour qui perdure,
Pour travailler de bon matin nous sommes rendus,
Nous aimons bellement notre nid de verdure
Qui nous rapporte, avec des fleurs, beaucoup d’écus,
Et doucement dans la plaine fleurie
            Nous passons la vie (bis)
            Là où nous sommes nés.


N.B. : texte écrit selon la graphie classique des Troubadours, dite aussi normalisée, mise en place à partir du système Perbosc-Estieu, perfectionnée par Louis Alibert et répandue par l’Institut d’Estudis Occitans.
           

Règles de lecture :
pour prononcer [ o ] on écrit « ò » ;
le « o » se prononce comme [ ou ] en français ;
le « e » comme un [ é ] et le « v » comme un [ b ] ;
le « nh » comme [ gn ] et le « lh » comme « lieu » ;
le « u » reste comme [ u ] et le « a » en finale devient [ o ] faible ;
les « n » et « r » en finale sont quasi-muets.
les accents aigus marquent l’intonation ;
ne pas oublier de diphtonguer les au, òu, eu, ai...

« FESTOS de l'ESCOLO CARSINOLO »

à Montauban le 4 juin 1905

C'est un dimanche et, pour la première fois, Montauban connaît la Fête des Fleurs (Jocs Flourals) des félibres querci­nois, dix ans après la fondation de L'Escolo Carsinolo.

Depuis qu'en 1830 Jacques Boé dit Jasmin, poète-coiffeur d'Agen, a publié ses Papillotos, dédiées à Frédéric Mistral, la langue d'oc revêt ses lettres de noblesse. Les Agenais ont retenu ces deux vers, gravés dans la mémoire de chacun :

« 0 ma lengo tout me zou dit,
Plantarèy uno estèlo à toun froun encrumit !... »
(« O ma langue me dit tout,/Je planterai une étoile à ton front obscurci »).

Quelques années après, en 1842, l'historien Mary-Lafon, originaire de Lafrançaise, fait paraître son Tableau historique et littéraire de la langue parlée dans le Midi de la France et conçue sous le nom de langue romono-provencale, suivi deux ans plus tard des quatre volumes de son Histoire politique, religieuse et littéraire du Midi de la France, depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours. C'est la conscience du Midi qui est révélée, en même temps que les facettes de son identité : historique, géographique, linguistique et littéraire.

En 1850, le poète-meunier Jean Castéla, « moulinié de Sen­-Peyre », et plus tard de Loubéjac, publie ses «  Farinals  » , pré­facés par Mary-Lafon. Selon la légende, c'est quelques-uns de ces feuillets, placés par le hasard sur le chemin de Perbosc, qui lui font prendre conscience de la langue d'oc. Avec Augustin Quercy, auteur de « risèyos », poèmes humoristiques regrou­pés dans le recueil posthume «  Camrosos carsinolos », Montau­ban connaît des heures de liesse, notamment avec les « Festos felibrencos e cigalièros en l'aunou d'Ingres » au cours des­quelles Perbosc prononce son premier poème, le Brinde al Carci e a sous Félibres pourtat al banquet del 11 d'ost de 1890 . Parmi eux, est cité Hippolyte Lacombe, auteur de la « Caussadenco » et du livre intitulé Las Lambruscos de la lengo d'Aquitanio, paru en 1879. L'impulsion est donnée pour décider de la création d'écoles locales : ils sont sept à fonder le 10 novembre 1895 « L'Escolo Carsinolo » et à élire Augus­tin Quercy « capiscol ». Mais il est emporté en 1899 par la maladie de la tuberculose, suivi d'Hippolyte Lacombe l'année d'après. Ils seront les grands absents, le 4 juin 1905, des « Fes­tos de l'Escolo Carsinolo ».

C'est sous ce titre s'étalant sur cinq colonnes à la une et sur deux pleines pages, que les rapporte en langue d'oc La Tri­bune du Sud-Ouest du 11 juin 1905. L'Echo de Tarn-­et-Garonne du 10 juin fait état de la « Fête des Fleurs de l'Escolo Carsinolo ». La Dépêche du 7 juin et L'indépendant du 10 juin mentionnent également la réussite des « Fêtes de l'Escolo Carsinolo ». Qu'en a-t-il été ?

A deux heures et demie, une assistance nombreuse se presse dans la grande salle de l'Hôtel de Ville de Montauban. Emmanuel Auréjac, « capiscol », ouvre la séance publique en remerciant de leur concours les personnalités du département. Puis le félibre majoral Antonin Perbosc prononce un long discours, rappelant l'historique de la langue d'oc, ce trésor le plus précieux amassé au cours des siècles, et qui doit être conservé : c'est l'œuvre du Félibrige. L'autre devoir est de purifier l'écrit comme on désherbe un jardin : ce doit être l'oeuvre de l'Escolo Carsinolo, et Perbosc salue le travail accompli depuis dix ans par cette école.

Ensuite, le félibre Rigal, professeur au lycée Ingres, et qui a remporté l'année précédente le premier prix de composition en langue d'oc au concours de l'Académie de Montauban, lit son rapport sur les Jeux Floraux, passant en revue les pièces couronnées et gratifiant leurs auteurs de conseils, non sans humour ni malice. Puis MM. Péfourque, Cluzel, Bouys­set, Séguéla, donnent lecture de plusieurs extraits, tandis que sont remises les récompenses pour les poésies : palme d'ar­gent offerte par le M. le Préfet Schrameck, médaille de ver­meil offerte par les sénateurs, médaille de bronze offerte par le Cercle du Progrès, et maintes cartes d'honneur. Il en va de même pour la prose. Des intermèdes musicaux sont assurés par Louis Py au piano, accompagnant MM. Tesseyre, Delgal qui interprètent « Lou Bouiè » et Carroul « La Carsinolo ».

En soirée, à neuf heures, ceux de L'Escolo Carsinolo se retrouvent dans le salon du Cercle du Progrès, aimablement prêté par le président Jules Quercy, en présence de M. Capé­ran, député-maire. Le « capiscol » Auréjac porte un toast en l'honneur de L'Escolo Carsinolo, suivi de Rigal, son second, qui le porte au Quercy, de Bonneville de La Tribune, pour les journalistes, de Bouysset, Cluzel, les frères Féral... et M. Capéran qui lève son verre au Midi, utilisant l'idiome local comme il se doit. M. Forestié enfin, salue le doyen Castéla qui n'a pu les rejoindre, avant que ne fusent des airs de toutes parts, dont La Mountalbaneso, bien évidemment. Tous les échanges se déroulant en langue d'oc, l'heure est venue de se dire « Adissiatz ! » et « A l'annado que ben ! », se promettant de répandre « lou parladis » ainsi qu'y invitait Léon Bouysset dans son « Cant per l'Escolo Carsinolo » dont on ne peut oublier le refrain : « Lou parladis de nostro maire ». (Le par­ler de notre mère)

Al founl del cor enracinat (Au fond du coeur enraciné)
Canto lou soulel del terraire (Chante le soleil du terroir)
Païs d'amour, de libertat ! (Pays d'amour, de liberté !)

L'élan est donné et, le samedi soir 23 septembre 1905, les Parisiens de Tarn-et-Garonne en villégiature à Montauban et dans les environs se regroupent dans les salons de l'Hôtel de France, pour « une charmante fête », ainsi que le rapporte La Tribune. Parmi les personnalités présentes, citons M. Camille Guy, gouverneur du Sénégal, M. Capdepic, adjoint au maire de Montauban, le docteur Rabaud de la Faculté de Paris, M. Teissié-Solier, maire de Finhan, le peintre-lithographe Firmin Bouisset, le graveur Delzers, le baryton Carroul, les félibres Rigal et Bouysset, les journalistes du Petit Parisien et du Temps MM. Ferbeyre et Bergougnan... Ce dernier trace un éloquent portrait de M. Guy, dont Montauban n'a pas perdu le souvenir. Le gouverneur du Sénégal répond par une causerie sur cette colonie, sans oublier quelques souvenirs de son Tarn-­et-Garonne. Léon Bouysset se lève à son tour pour dire un long poème en langue d'oc, rendant hommage à son Quercy. Puis c'est à Rigal que l'on demande d'intervenir « en patois » : il y va de son attachement au terroir et à L'Escolo Carsinolo ! Il revient au couple Carroul, suivi par d'autres compatriotes musiciens, de clore en chansons cette mémorable soirée.

D'autres fêtes sont organisées par L'Escolo Carsinolo en des occasions appropriées. Retenons celle de la commémora­tion du centenaire de la naissance de Mary-Lafon à Lafran­çaise, le dimanche 2 juillet 1910. A cette occasion, le « capiscol » Rigal offre à la municipalité le buste de Mary­-Lafon, oeuvre signée Félix Bouisset, en plus de la plaque com­mémorative placée sur la façade de la maison natale, à laquelle est associée l'Académie de Montauban. C'est son président, M. Bourchenin, qui célèbre l'oeuvre savante, immense et diverse de Mary-Lafon, avant que M. Raoul Pradel, sous-secré­taire d'état aux Beaux-Arts, délégué de la Société Ingres, apporte au grand écrivain le salut des déracinés de Paris. Au nom des amis de Mary-Lafon, M. de Beaurepaire-Froment salue celui que Paris a surnommé « le Midi fait homme ». M. Rigal insiste sur l'érudition de celui qui a consacré sa plume et sa fortune à faire connaître le Midi. Enfin M. Péfourque dit son ode en langue d'oc, qui produit une forte impression. A quatre heures, la séance des Jeux-Floraux permet à M. Allanche de donner un superbe rapport. Enfin, à sept heures, débute le banquet de trois cents couverts, présidé par M. Char­don, préfet de Tarn-et-Garonne, au cours duquel MM. Perbosc, Rigal et Gardes, pour ne citer qu'eux, s'expriment en langue d'oc. Un feu d'artifice et un bal d'un entrain endiablé conti­nuent cette fête à laquelle, durant la journée, le 20e d'Infante­rie a donné les meilleurs morceaux de son répertoire.

L'année suivante, La Tribune du jeudi 19 octobre 1911 consacre ses quatre pages à l'« Inauguration du Buste d'A. Quercy » sous le titre évocateur « Nos Fêtes Félibréennes ». Le buste est l'oeuvre de l'ami fidèle Antoine Bourdelle qui prononce son discours « Hommage à un Félibre », au Jardin des Plantes de Montauban où le monument a été inauguré le dimanche précédent. A la suite de Rigal, « capiscol » de L'Escolo Carsinolo, M. le maire Capéran salue le poète, tout comme M. Mathet pour l'Académie de Montauban et M. Per­bosc qui a signé la préface du recueil Camrosos Carsinolos (Coquelicots Quercynois) dont il vient d'assurer la publication, avec l'aide du frère de Jules Quercy qui a rassemblé les poèmes divers. Prennent également la parole Marius Bonne­ville, au nom de la famille, M. Sourreil, « capiscol » de L'Escolo Moundino et Paul Prouho pour la Lauzeto Rabastinholo, venus en voisins. Les Jeux Floraux qui suivent permettent à Louis Allanche, de la Cloucado de Moissac , de donner un rap­port érudit du concours. La soirée se termine par un banquet félibréen où la langue d'oc est très présente, et la Mountalbaneso d'Armand Saintis invite les convives à se rendre Place Nationale où un orchestre est prévu. La veille, au théâtre municipal, la fête a débuté par des interprétations de « risèyas » d'Augustin Quercy, telles la Saoumeto de Barraquet ou L'Affa de Pètabouèro, ainsi que des chansons écrites par le poète et adaptées par Saintis pour la partie musicale, qui ont pour titre : Margarideto, Dono-me ta maneto et le ravissant N'aimi que tu.

Depuis 1905 paraît L'Almanac Carsinol, imprimé chez Bonneville, au 52 de l'avenue Gambetta à Montauban, men­tionnant les foires et marchés du département, et accordant une bonne place à la langue d'oc puisqu'il publie « Countes, poezios e prouverbes en Lengo Carcinolo ». Des autres mani­festations, nous pouvons retenir celle du dimanche 16 juin 1935, où Montauban-en-Quercy met en place les « Fêtes du centenaire de la naissance de Léon Cladel ». L'Académie de Montauban et L'Escolo Carsinolo sont représentées par Pierre Gardes et Frédéric Cayrou. Ce dernier préside la séance de rentrée de L'Escolo Carsinolo du 17 octobre 1953, « prélu­dant aux fêtes du centenaire de la naissance du félibre Augus­tin Quercy », lesquelles se déroulent le dimanche suivant.

En 1961, le dimanche 30 octobre, Pierre Gardes, « capis col » de L'Escolo Carsinolo rend hommage à Antonin Per­bosc, pour le centenaire de sa naissance à Labarthe-en-Quercy, où un chêne et une plaque apposée sur l'entrée de la mairie perpétuent le souvenir du « Père de l'Occitan ». Pierre Gardes est le dernier « capiscol » de L'Escolo Carsinolo, laquelle s'éteint avant de fêter son centenaire, mais qui revit chaque année à travers la séance de mai que lui consacre l'Académie de Montauban. Dernièrement, le dimanche 16 mai 1999, elle s'est rendue à Lafrançaise, sous la conduite du président Pierre Blanc, pour commémorer le centenaire de la mort d'Augustin Quercy : une plaque a été apposée sur sa maison natale qui n'est autre, effet du hasard, que celle de Mary-­Lafon.

Antonin Perbòsc

(de L’Escolo Carsinolo a l’Institut d’Estudis Occitans)

En seguida de las Papilhòtas de Jansemin, publicadas en 1830 e popularisadas un pauc pertot, lo Carcin Bas coneis el tanben son reviscòl. Dins las annadas 1840, l’istorian Mari-Lafon, originari de Lafrancesa, balha son Tableau historique et littéraire de la langue parlée dans le Midi de la France et conçue sous le nom de langue romano-provençale, e dos ans mai tard son Histoire politique, religieuse et littéraire du Midi de la France, depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours. Es la consciéncia del Miègjorn que se bota en camin.

L’Escolo Carsinolo

En 1850, Joan Castelà, lo poèta-molinièr de Lobejac, publica sos Farinals, amb una prefàcia de Mari-Lafon. Son qualqu’unes d’aquestes fulhets que van balhar lo vam a Perbòsc, ça ditz la legenda, el que se fa conéisser ambe son primièr poèma : Brinde al Carci e sos Felibres pourtat al banquet del 11 d’ost de 1890. Demèst los felibres de la taulejada, se tròba Ipolita Lacomba de Cauçada, autor del libre titolat Las Lambruscas de la lenga d’Aquitanio, publicat en 1879. Aviá fondat una « Escolo Carsinolo » qu’a pas plan viscut (lo capiscòl Rodolin moriguèt gaire aprèp). Mès en 1895, son sèt a fondar la vertadièra « Escòla Carsinolo » e a li balhar coma capiscòl lo montalbanés Augustin Carcin (nascut a Lafrancesa dins l’ostal de Mari-Lafon) qu’escriu fòrça « risèyos » recampadas dins lo recuèlh postum Camrosos carsinolos. La tuberculòsa lo nepòrta en 1899 e l’annada d’aprèp es lo torn de Lacomba. Fa que seràn pas mai aquí per presidar a las "Fèstas de l’Escolo Carsinolo". Cada an ça que là, dempuèi la fondacion, de fèstas bèlas son organisadas : en 1905 a Montalban, en 1908 a Cauçada en l’aunor de Lacomba, en 1910 a Lafrancesa pel centenari de la naissença de Mari-Lafon, en 1911 encara a Montalban per l’inauguracion del buste de Carcin realisat pel seu amic Bordèla, eca. Cada còp i a una taulejada, de bravas parladissas ambe la remesa dels prèmis dels Jòcs florals, amai i pòt aver una serada musicala seguida d’un balèti… Dempuèi 1905 pareis l’Almanac Carsinol que mençona fièras e mercats e que publica « countes, poezias e prouverbes en Lengo Carsinolo ». De las autras manifestacions, cal mençonar la de 1935 pel centenari de la naissença de Leon Cladel ambe l’inauguracion de son buste escalprat per Bordèla. L’Académia de Montalban e l’Escolo Carsinolo son representadas per Pèire Gardas e Frederic Cairon. Es el que presida la sesilha de dintrada de l’Escolo Carsinolo del 17 d’octòbre de 1953, preludi de las fèstas del centenari de la naissença del felibre Augustin Carcin. En 1961, lo capiscòl Pèire Gardas balha un omenatge a Antonin Perbòsc pel centenari de sa naissença a Labarta de Carcin : un casse es plantat e una placa pausada a la dintrada de l’ostal commun. Pèire Gardas es lo darrièr capiscòl de l’Escòlo Carsinolo qu’es pas arribada a festejat son centenari.

Antonin Perbòsc

Nascut lo 25 d’octòbre de1861 dins una bòrda de Labarta de Carcin, Antonin Perbòsc passa son enfança al mièg del monde païsan : lo trabalh dels camps, lo contacte de las bèstias li balhan un imatge permanent del campèstre, e sustot la preséncia de la lenga d’òc parlada o cantada...

Lo jove Antòni-Crespin (aquel segond pichon nom es lo del sant del jorn de sa naissença) va a l’escòla publica de Vaserac, puèi a la pension Gasc de Lafrancesa per preparar lo concors d’entrada a l’Escòla Normala de Montalban, que capita en 1878. Après tres annadas d’estudis, le mèstre d’escòla es nomenat un an a Sant Nicolau de la Grava. Aprèp son maridatge amb una regenta, Maria Vidalhac, se’n van totes dos cap al Roèrgue : Arnac, Lacapèla-Livron et La Guépia de 1887 à 1893. Lo pòste ont demòran lo mai es a Combarogièr, en Lomanha, duscas en 1908, et aprèp quauquas annadas à La Vila Dieu del Temple, Montalban acuèlha en 1912 l’aimador de libres que botarà en plaça vertadièrament pendent vint ans la bibliotèca municipala e qu’acabarà sa vida dins son ostal « Hispalia » en 1944.

Tot aquò seriá ordinari se sabiam pas tota l’òbra bèla que nos foguèt daissada, mès tanben un autre document confidencial. S’agis de sa correspondéncia, pas encara publicada, ambe son amic regent d’Aude, Prosper Estieu. I trobam tot lo trabalh de restauracion linguistica, amai sa pensada la mai prigonda. Totes dos s’encontran en 1891, per l’entèrrament del mèstre August Forés al qual Antonin Perbòsc va succedir coma majoral del Felibritge et eiretar de sa Cigala de la Libertat. Totes tres son de poètas que revindican un « felibritge roge » per opocision a l’institucion creada per Frederic Mistral en 1854, jutjada tròp provençala e un pauc passeista. Perbòsc va commençar amb Estieu un escambi epistolari que va demesir aprèp la Granda Guèrra, per s’acabar a la mòrt d’Estieu en 1939. Atal legissèm tot çò que fa Perbòsc en defòra de l’escòla : trabalha son òrt, vendémia, se passeja a bicicleta e, ambe lo sègle nòu, s’interèssa a la fotografia. Amb Estiu s’escambian los retrachs de Cladel, Jansemin, Forés o del seu gat Marcabrun…

Lo regent es encargat del secretariat de la comuna, balha tanben de corses del ser als adultes, mès es alprèp dels escolans que trabalha fòrça a l’espelison de la lenga d’òc. Ja a La Guépia, un inspector li aviá demandat de balhar pas mai de devérs de patoés ! Perbòsc aviá sentit que lo bilinguïsme èra un utís de desvolopament intellectual, coma pensava Jaurés. Es a Combarogièr que comença d’organisar sa classa en « Societat tradicionista » : un talhièr de pedagogia activa ont los joves recampan sul papièr l’oralitat ausida a l’ostal, lo ser, al canton : contes, istòrias, provèrbis e un fum de causas de tota mena.

D’un autre biais, ensaja de crear escòlas novèlas, modèrnas, « bartassièras ont se pòt far quicòm d’util », ça ditz, atal de l’Escòla Carsinolo. L’idèa de revistas es aquí ambe Mont-Segur o sa rubrica del "Cantou felibrenc" dins Le Quercy. Totjorn lo problèma màger que se pausa es lo de la grafia : cal tornar los « a » de la fin dels mots, coma del temps dels Trobadors, per fargar una lenga unenca : « cent parlars que ne fan qu’un ». Es la vision del « Paire de l’Occitan » per Occitània tota, e la modernitat d’un moviment que balha naissença a la revista OC, en 1924, ambe Camilha Solà e Ismaël Girard, e a la fondacion de la Societat d’Estudis Occitans que devendrà en 1944 l’Institut d’Estudis Occitans : « La fe sens òbras mòrta es » !

L’Escolo Carsinolo

Cette rubrique renseigne sur la culture occitane par le biais de son école qui a toujours pris une part importante au sein de l’Académie. Trois points y sont développés : l'historique (en français), les fêtes (occitan/français), l'hymne montalbanais (occitan/français).

Depuis la fondation définitive de L’Escolo Carsinolo en 1895, se sont déroulées des fêtes dans tout le département, célébrant les grandes figures occitanes. Ces félibrées étaient l’occasion de porter haut le verbe occitan par des discours et des jeux littéraires, accompagnés d’une partie musicale, voire chantée : La montalbaneso est l’hymne le plus connu.

Ecrivains occitans

Le choix, volontairement réduit à vingt-cinq, des auteurs de langue d’oc, est présenté en quatre chapitres succédant à une introduction, et passant en revue les Troubadours, la Renaissance, les Félibres et les Modernes. Cela donne un aperçu des figures les plus marquantes couvrant dix siècles de vie littéraire, ce qui témoigne de la vitalité de la langue d’oc. Il serait  nécessaire d’ajouter à ce panorama d’autres éléments majeurs, notamment pour l’époque contemporaine puisque l’occitan connaît un renouveau.

Occitan language and literature : c’est la traduction en anglais d’un résumé global de cette rubrique consacrée à la civilisation occitane.

Histoires et légendes

La tradition orale s’est perpétuée de tout temps et sous toutes ses formes : contes, récits, devinettes, proverbes, chants, prières, recettes, mimologismes, vire-langues, etc.

La collecte effectuée par Antonin Perbosc et ses élèves de Comberouger-en-Lomagne, constitués en Société traditionniste vers 1900, offre à la fois variété et richesses.

Hymnes locaux

Ce sont des chansons composées le plus souvent par des félibres des diverses localités tarn-et-garonnaises. Les clichés vantent les mérites locaux, tout à la gloire du village dont un dérivé du nom constitue le titre, par exemple la Mountalbaneso pour Montauban (voir ci-avant).

Sous-catégories

  • La Borniquelesa
  • La Castelmairanenca
  • La Genibrièrenca
  • Lafrancesa
  • La Malausèna
  • La Moissaguesa
  • La Monclaresa
  • La Negrapelissiena
  • La Sent Nicolauenca
  • La Puèglarocata
  • Salut a Montricos
  • La Sent Antoninesa
  • La Vaissagòla
  • La Vilabrumierenca
  • La Vrufelhesa
  • Se Canta